DE LA SÉCHERESSE À L’ESPOIR

Comment l’assistance de ARC à aider des milliers de personnes en Côte d’Ivoire (2ème partie)

African Risk Capacity Group
4 min readSep 9, 2021
Jean-Pierre and son meilleur ami David. ARC/Simon Pierre Diouf

Après notre visite à Somelassou et Adikrofoundi, nous prenons la direction du village d’Afotobo, à 45 min de Bouaké. Là-bas, nous rencontrons les notables du village qui nous expliquent que la sélection des bénéficiaires ayant reçu l’assistance s’est faite selon des critères très stricts.

Pierre Yao Amani, notable et président des jeunes d’Afotobo. ARC/Simon Pierre Diouf

« Nous avons ciblé les 3 quartiers les plus précaires de Afotobo et nous y avons recensé les habitants. Parmi ces personnes nous avons choisi ceux qui étaient les plus démunis en présence du chef du village, du président des jeunes, de la présidente des femmes et des notables du villages. Il n’y a eu aucune discrimination ou des choix liés à des affinités. Seul le critère social a été pris en compte » nous informe Pierre Yao Amani.

A quelques encablures de la maison du chef du village, nous rencontrons Jacqueline Kouamé, mère de 6 enfants. Assise dans sa cuisine à ciel ouvert, elle finit de préparer le déjeuner pour sa famille.

Jacqueline Kouamé dans sa cuisine à ciel ouvert. ARC/Simon Pierre Diouf

« Sur les 50.000 FCFA, j’ai utilisé 30.000 FCFA pour acheter du manioc et faire du *athiéké, que je vends à Abidjan (la Capitale). Ça me permets de faire des bénéfices de 5.000 FCFA à 10.000 FCFA sur chaque vente » nous dit Jacqueline, le sourire aux lèvres.

Jacqueline Kouamé et ses enfants. ARC/Simon Pierre Diouf

Après notre discussion avec Jacqueline, on nous informe qu’un de ses voisins aimerait également nous montrer quelque chose. Ce dernier nous conduit vers son champ où nous attend sa femme Clémence Nguessan. Joseph Yao Koffi a 68 ans et ce champ qu’il aime cultiver avec sa femme et ses enfants est parmi ce qu’il a de plus cher au monde.

Joseph Yao Koffi et sa femme Clémence Nguessan. ARC/Simon Pierre Diouf

« Regardez ce champ….N’est-ce pas beau ? J’ai 2 ha où ma famille et moi cultivons de l’igname, du manioc, du piment, du maïs et du gombo. Avec l’aide reçue, je planifie d’agrandir encore le champ et un jour, peut-être, mes petits-enfants pourront y travailler » déclare Joseph, un lueur d’espoir dans ses yeux.

Joseph Yao Koffi et sa femme travaillant dans leur champ. ARC/Simon Pierre Diouf

Avant d’achever cette mission de terrain, nous nous rendons au siège de la Direction Régionale de la Protection Sociale du Gbêkê où nous attends son Directeur, Sib Gotouré.

« Parler de l’assistance de l’ARC nous réjouit car elle est venu compléter le premier projet qui est celui des filets sociaux productifs. En effet, certains villages qui n’étaient pas bénéficiaires du projet des filets sociaux productifs ont pu être intégrés et bénéficier ainsi d’un soutien financier » nous informe le Directeur.

Sib Gotouré. ARC/Simon Pierre Diouf

« Grâce à ces deux interventions gouvernementales, nous avons pu voir le développement de nouvelles bonnes pratiques au sein des villages après nos campagnes de sensibilisation. Certains villages ont créé des activités génératrices de revenus, tels que la culture du manioc, l’élevage de la volaille et bien d’autres » ajoute-t-il.

« Il y a un réel besoin sur le terrain et nous ne pouvons qu’espérer qu’il y aura une aide supplémentaire afin de répondre à la forte demande » dit-il, pour clore ses propos.

C’est ainsi que s’achève notre voyage sur les terres du Gbêkê. Les histoires que nous y avons entendu sont touchantes et démontrent pleinement qu’avec peu de moyens il est possible de construire un avenir meilleur et bâtir une base solide pour une société plus résiliente, entreprenante et inclusive. C’est là tout l’intérêt d’une gestion des risques de catastrophes (GRC) naturelles fondée sur l’anticipation et la prévision, qui favorise l’adaptation et la résilience. Sans l’approche de la GRC de l’ARC, qui met l’aide financière à la disposition des États membres participants en temps voulu, la plupart des habitants de ces communautés vulnérables auraient eu recours, impuissants, à des mécanismes d’adaptation négatifs, y compris la migration forcée.

FIN

*couscous de manioc, spécialité de la Côte d’Ivoire.

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African Risk Capacity Group

Specialized agency of the African Union providing comprehensive sovereign disaster risk solutions to build capacity, climate resilience & food security.